lundi 5 novembre 2007

Voyage au Chili Saison 1 - Episode 1




Parce que le manuscrit de thèse de Tomtom a été rendu le 18 octobre et que Nana commence son internat le 05 novembre, il était temps de réaliser un rêve après cette année de dur labeur ! Nous avons choisi de partir au Chili...du 25 octobre au 04 novembre 2007 !

Voici ici un petit retour de nos impressions.


3 semaines avant le départ : achat des billets d'avion IBERIA Paris-Madrid-Santiago ainsi que les billets LAN CHILE Santiago-Calama (ca serait dommage quand meme de passer 48 heures dans le bus vu le peu des jours que l'on va avoir) et discussion avec Marielle et Henri-Claude qui ont visité le Chili en 2004 pour construire un programme.

1 semaine avant le départ : discussion avec Guillaume (qui a habité 1 an au chili en 2003/2004) pour faire un choix de lieux : 10 jours de voyage c'est...court !


Le trajet Madrid-Santiago vu de l'espace

Madrid-Santiago (12000km/13h, en Bleu) & Santiago-Calama (1500km/2h, en Rouge)

Jours J - 1&2
Nombreuses discussions avec Guillaume pour finaliser le programme; confirmation avec le guide du routard et google... Du fait de l'intensité du travail pro à fournir dans les semaines qui précèdent le départ, on n'a que peu de temps de se préparer. On cours à Décathlon pour compléter l'équipement, on scanne nos passports au cas où, et bien sûr on apprend l'espagnole :-).

Jour J (25 nov. 07)
Objectifs de la journée : préparer les bagages, retourner à Décathlon, garer la moto chez Sylvain à Malakoff (pour Tomtom), traduire un entretien médical en russe (pour Nana), récuperer les cartes du voyages sur GoogleMap (pour le GPS : GoogleMV1 + Gpstuner pour ceux que ça interesse, où comment avoir le monde entier sur son gps-pda en version sattelite) . Bien entendu ce n'est qu'à midi (alors que l'avion pars à 20H d'Orly) qu'on se rends compte qu'il faut imprimer les boarding-pass et qu'il n'y a plus d'encre dans l'imprimante, que les chargeurs des appareils photo ont étés oubliés à Redon lors du dernier Week-End, et que la trousse à pharmarcie n'a pas été finalisée...courir, courir, courir...Aller chercher un objectif canon 70-200 à PSA (merci Tom!)
17H, le travail de traduction de Nana s'achève, à 30 min de l'appart... courir, encore courir, revenir, puis repartir...

17H40 : Il fait déja presque nuit, on attrape au vol l'OrlyBus au stade Charlety (10min à pieds, c'est pratique, mais les sacs sont lours quand même)... A l'enregistrement on se rends compte qu'on a oublié de créer une carte IBERIA pour collecter les miles pour Nana : coup de fil à Guillaume qui nous crée cela "online"...et pour qu'il tente d'appeler un "Hostal" à Calama (espèce d'hotel "Ibère pas cher" ;-) ) pour avoir un point de chute en arrivant. Derniers coups de fils à FX pour lui demander de passer prendre le courrier, à Sylvain pour qu'il veille sur la moto, à Gredin (chez Manue & Justin) qui héberge sa soeur et Wifi (ps1 : ce sont des chats - ps2 : pas Manue&Justin).


20H : décolage pour MADRID
dans un petit avion Iberia qui propose à nous offrir un cafe pour un pris symbolique de 5 euros
22H : atterissage
00H : embarquement pour Santiago
Vol calme; Tomtom passe son temps à regarder le point du GPS longer la côte africaine, les Iles du Cap-Vert, puis l'atlantique, le brésil..., Nana dort, après avoir biensur bien mangé...
On pense notamment à Florent&Mayo, Damien, Guillaume, Eric, et leurs parents, qui sont passés par ici, à Laurent qui fait si souvent un trajet parrallèle; on cherche les petits cailloux blancs qu'ils ont laissés sans les trouver (à cause de la nuit, biensur)...

Jour J+1
12H en France, 7H au Chili :
Le soleil se lève sur le paragay, des forêts s'étalent à perte de vue. On sort alors d'une nuit de 19H quand même... ça fait plaisir d'apercevoir le soleil.

En vol
9H (au chili) : Atterissage en douceur en planant au dessus de la cordilière des Andes... puis contrôle de douane (on n'est plus en Europe c'est vrai...), partout des inscriptions indiquant qu'il est interdit de faire entrer dans le pays du fromage, des fruits et légumes, etc... ils passent même les sacs au scanner ! ici, ce n'est pas le terrorisme armé qu'il craignent, mais agronomique !
10H30 : l'avion pour Calama part à 16H, on choisit donc d'aller se ballader dans Santiago. on cherche une consigne pour le gros sac à dos. On la trouve, à 5000 pesos (pour ceux qui comptent encore en nouveaux francs c'est pratique : diviser les pesos par 100 donne la valeur en francs; sinon pour les voyageurs : diviser par 500 donne la valeur en $US). bref, consigne chère ! Mais pas paratique d'avoir un gros sac sur le dos pendant les 4 petits heures que on a pour decouvrir Santiago, donc on pose le sac, et par acquis de conscience on monte à l'étage supérieur pour confirmer notre billet lanchile pour calama... où on nous informe que oui bien sûr on peut d'ors et deja retirer les billets, mais aussi... déposer les bagages... argh on redescend à la consigne, on paye nos 5000 pesos, on remonte à l'étage du dessus pour déposer le sac....ça commence bien la vie de touriste !
On trouve le bus AEROCENTRO à 1200 pesos qui nous emmene dans le centre. Nos voisins de bus sont ... Français (il s'agit là d'un signe prémonitoire !).
Yeux écarquillés (?), nous effectons nos premiers tours de roue au Chili : quelle agréable surprise de se retrouver au printemps !!

Nana & son sandwich IBERIA & des palmiers

il fait doux (20° je crois), les arbres bourgeonnent, des palmiers s'étendent avec en fond la cordillière des Andes.

Les Andes et les Palmiers (ou l'inverse)

Humour Chilien

Guillaume nous a confié une mission : aller chez un certain Nacho déposer une enveloppe qui doit contenir 34000Pesos à une certaine adresse à l'autre bout de Santiago... Est- ce là un test qu'il nous a concocté pour être sûr qu'on saura se débrouiller ensuite dans le désert ? toujours est il qu'on se rends compte qu'il ne nous a pas donné le nom de cette personne à contacter... vu que l'on est pas loin de la rue précisée, on se fait fort de tenter de trouver le gars. sauf que... impossible de faire correspondre les rues avec le plan de la ville ! Tomtom cherche le nord pour orienter la carte, mais rien à faire ! on ère donc jusqu'à tomber sur la rue en question en laissant de côté ce mystère..on trouve l'adresse du gars, un portier vient nous ouvrir : et là on se trouve bête : on vient de 12000km, on n'a presque pas dormi, on ne connais pas le nom du gars, et... on ne parle pas la même langue ! à force de baraguinnage avec les mains, les pièds,et quand même quelques petits mots d'espagnol, et en évocant que le gars en question est quelqun qui doit envoyer à guillaume des revues de montagne, le portier nous emmene au premier étage. un homme d'un certain age nous ouvre, on recommence le baratin avec gestes, espagno-franco-anglishien (on aurait pu tenter le russe et l'hebreux aussi, mais pas sûr que cela nous aurais avancé !). on lui montre le mot que guillaume nous a laissé à destination de ce Nacho, et il acquiece en disant que c'est son fils ! on le croit sur parole, on lui remet les 34000 pesos, et on repart tout fière de notre première mission réussie ! On apprendra au retour que le destinataire final de l'enveloppe a bien reçu le tout.
PS : pour le problème d'orientation de la carte : on nous avait bien dit que dans l'hémisphère sud, le tourbillon des toilettes s'inverse de sens, mais pas qu'à midi le soleil est au nord ! (bon sang mais c'est bien sûr !!)

Mission suivante : la Colline San Christobal
Il nous reste 3h de ballade dans la ville, c'est tellement agréable d'être en vacance, en prentemps, au soleil, entouré de montagnes et des fleurs! on ne se sent cependant pas du tout dépaysé (à part par le climat). En effet, ce que nous voyons de la ville est pour nous un mix de Madrid pour la langue(visitée un mois auparavant) et de Haifa pour la sécheresse, les collines-plaines et la végétation (où habite la famille de Nana), certaines zones sont vraiment très similaires ! Et puis il y a aussi un peu de Grece, un peu d'Italie, et même quelques boutiques des vetements d'une origine douteuse, qui me rappellent très etrangement l'Ukraine.
Premier repas au Chili dans une ambiance chic-défraichie "belle époque" qui aurait subi les assauts du temps sans évoluer.

Au menu : café + gros gateaux
On monte alors progressivement sur la colline San Christobal à pieds puis avec un Elevador (plate-forme à crémaillère) ; magnifique vue sur Santiago, capitale d'un pays longtemps soumis à la dictature (jusqu'aux début des années 2000), et désormais ultralibéral.


Santiago : un mix de simplicité et de modernité

La montée sur le Ceros

Vue depuis San Christobal

14h (19H en France - la journée a débutée 36h plus tôt...)
On retourne tranquillement vers l'aéroport... mais les distances sont trompeuses ! on se retrouve à marcher vite, puis obligé de prendre le métro, et enfin à courir après les bus : en effet, pas d'indications sur les arrets de bus quant aux destinations. Sur les bus, rien de clair... "Donde esta autobus por Aeropuerto ?" les mains se tendent, dans la même direction, mais toujours de plus en plus loin, avec des explications très persuasives, mais pas vraiment très claires... on finit par voir un panneau aeropuerto sur un bus, grands signes de la main, il s'arrete au milieu de la route, nous fais monter... on ne peut pas dire que ce soit super structuré, mais le ton est donné : pour avancer il faut s'exprimer !

17H : survol pendant 2H des andes direction Calama & atterrissage au milieu du désert à 2500 mètres d'altitude ! Calama est une ville minière, autrefois pour le salpetre, désormais pour le cuivre.


Vers et à Calama

De là un Van nous emmène à 120KM à San Pedro de Atacama.

Vues de la route "internationale" 23 -pratiquable par des poids lourds - de Calama à San Pedro, cumulant à 3500m (elle atteint 5000m d'altitude à 120km d'ici), et reliant le pacifique à l'argentine. Désert aride de sel et de terre rouge, nombreuses surprises géologiques dûes à la pression de la zone de subduction pacifique et des andes. Guillaume a eu la chance de faire cette route en VTT (on attends une photo !)

Sur le trajet, Tomtom sent son estomac gigoter, la tete se serrer, et les bulles de lightcoke remonter... vérification sur l'altimètre : 3500m d'altitude ! le col entre les deux petites villes est déja bien haut quand on arrive de Paris sans avoir dormi !

Le minibus nous débarque dans une petite ville style "Far West" au couché du soleil, lumière rasante, poussière et gros chiens endormis. Tout ici est faite en terre : les maisons, les murs, les routes... sympa, mais on se demand à quoi va ressembler notre lit...


Photo prise le lendemain matin de l'une des rues principales de San Pedro

un rapide tour des rues adjacentes nous fais choisir un petit Hostal propre et pas trop cher - 14000 pesos pour 2 par nuitée (Guillaume n'ayant pas réussi à nous en booker un la veille depuis la France).
Notre Hostal "Puritama"

Petit resto tranquille, quasiement désert... comme l'environnement.

22H heure du Chili,3h de France : voilà presque 48h que l'on n'a pas réellement dormi ! On rentre à l'hotel, et on ne croise que des... Français ! cela préfigure les situations dans lesquelles on va se retrouver plusieurs fois pendant le séjour : San Pedro est une destination pour Français qui veulent aller à l'autre bout du monde...mince alors, tout le monde s'est donné le mot !
la nuit sera paisible et froide à 2500m (au Chili ils ne semblent pas chauffer les batiments courants).

2 commentaires:

Zagg a dit…

Coooool !!

donc, maintenant, vous prenez 3 semaines de vacances pour dormir ?!!

Anonyme a dit…

très drôle! j'ai bien rigolé, bon mais les fotos sont belles, et puis j'ai pas vu la tête à tomtom
oh là là tom tom et nana dubouchon!quels souvenirs !!